Miel pur de Hiva Oa
Miel pur de Hiva Oa
Benjamin Aguirre (lien vers blog https://labackpack-family.com/)
NOUS SAVONS TOUS À QUEL POINT NOS PETITES ABEILLES SONT PRIMORDIALES POUR NOTRE PLANÈTE ET POUR NOTRE VIE À TOUS. À HIVA OA, AUX MARQUISES, NOUS EN AVONS RENCONTRÉ 500 000 DANS LEURS RUCHES, EN HAUT DES MONTAGNES ET DANS LA BAIE DE TAAOA. UN CADRE LUXURIANT PROPICE À LA PRODUCTION D’UN MIEL EXCEPTIONNEL.
Nous sommes allés à la rencontre de Linnea, rare apicultrice femme aux Marquises. Elle vit à Hiva Oa avec sa famille depuis presque 20 ans et crée certainement le meilleur miel que nous ayons goûté. Elle a installé ses ruchers au fil des années jusqu’à suivre aujourd’hui 90 ruches, disposées sur toute l’île, dans des endroits de nature parfois impénétrables en cas de pluie. Linnea fait ses visites de contrôle toutes les semaines afin de suivre l’évolution de chaque ruche, en empruntant les pistes et les chemins escarpés qui mènent aux parcelles de terrain, souvent louées, parfois prêtées, au volant de son 4×4. Quand on les emprunte avec elle, on comprend qu’elle n’a pas froid aux yeux. Une apicultrice au caractère bien trempé, qui se bat pour préserver ses abeilles ainsi que toute la filière des Marquises. En effet, Hiva Oa est protégée des maladies, notamment de la loque américaine qui sévit à Tahiti, et plus fortement ailleurs dans le monde. Un environnement sauvage et sain car isolé.
Mais pour combien de temps ? Le manque de contrôle des points d’entrée sur l’île porte à croire que ce fléau n’est pas suffisamment pris au sérieux par les autorités, malgré l’interdiction d’importer abeilles, reines, cires gaufrées et ruchers.
ONCTUEUX, INTENSE, RAFFINÉ
Nous l’avons suivie lors des étapes nécessaires à la création du nectar doré. A cette occasion, nous avons découvert le rôle indispensable de l’apiculteur (ou de l’apicultrice) pour le bien-être des ruches.
C’est passionnant de découvrir à quel point Linnea est aux petits soins pour ses butineuses. L’organisation d’une ruche est tout aussi fascinante ! Une organisation qui nous montre à quel point la nature est parfaite et que l’homme a un rôle important à jouer, mais avec beaucoup d’humilité.
Onctueux, intense et délicieux : Linnea produit un miel sauvage et raffiné, mais aussi aux saveurs variées, grâce justement au fait que les ruches sont disposées à différents endroits de l’île. Cette diversité de biotopes, aux altitude et végétation différentes a une influence sur la manière dont les abeilles travaillent dans la ruche : au final, cela se retrouve dans le miel produit.
Suivre ses abeilles est un travail intense pour Linnea, qui en même temps s’occupe de ses quatre enfants, épaulée par son mari lorsqu’il n’est pas appelé sur les autres îles des Marquises pour des soins dentaires. C’est une passion commune pour le monde des abeilles qui les a amenés à devenir apiculteurs de métier.
PROTÉGEZ
Fabriquer les ruches, les cadres et les gaufres de cire qui seront introduits dans les ruches, élever les reines, vérifier la bonne santé des reines et des ruches, prendre soin, vérifier, se faire piquer, ne plus sentir les piqûres, leur parler, porter les caisses, les cadres, extraire le miel, filtrer, nettoyer, mettre en cuve, mettre en pot, récupérer la cire, créer des nouvelles plaques d’alvéoles, faire venir des contenants, des étiquettes, créer les produits dédiés à la vente gérer les commandes, envoyer. Pour effectuer tout cela depuis Hiva Oa, une île aussi isolée, c’est un sacré challenge et un travail de chaque instant. Jules, un jeune Marquisien, est devenu son stagiaire depuis peu. Il apprend le métier et est d’une grande aide pour Linnea. Surtout qu’en plus du miel dédié à la consommation, elle fabrique un baume au miel et tamanu (le miel ayant des vertus cicatrisantes) tout en imaginant une alternative au cellophane en créant un tissu enduit de cire d’abeille. Entre transmission de savoir-faire et de passion, Linnea joue peut-être un rôle majeur dans l’avenir du jeune garçon. Deviendra-t-il un apiculteur conscient des enjeux de la filière ? Car on peut l’affirmer, si le miel est une filière porteuse, il n’aura d’avenir que si les autorités prennent conscience qu’un miel aussi pur est rare sur notre terre et doit être protégé.
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Produit en question…
A retrouver dans le magazine Tama’a n°07
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