C’est une habitude chez les chefs qui connaissent le stress du coup de feu de ne pas s’alarmer pour rien. C’est la force tranquille, revendiquée par nombre d’hommes politiques qui se cherchent une stature rassurante. Chez les cuisiniers, dont Fabrice fait partie, c’est un art de vivre.
Cet homme-là connaît son affaire, lui qui a fait ses armes au Carlton et au Martinez à Cannes, avant de servir fidèlement, entre 2010 et 2014, au Velvet que vous connaissez bien. Et d’y progresser bien sûr : premier commis, chef de partie, sous-chef. C’est après qu’il a pris son envol et créé Tahiti Gourmandises, traiteur haut de gamme et pâtissier, puis l’Auberg’in, restaurant des hauteurs de Papeete, au Pic rouge, où il officie en tant que chef. Il s’est rapidement fait un nom dans le monde des gastronomes du fenua, tant ses recettes, classiques revisités ou inventions inspirées, sont une ode aux produits sous une forme souvent inattendue. Avec ses parents au service, qui l’accompagnent, discrètement, dans l’ombre, confiants dans le travail et le talent de leur fils, nul doute que Fabrice nous réserve, pour les années à venir, des cartes créatives où l’exploration des sens sera portée au plus haut. C’est pour cela que nous avons eu un rare plaisir à vous faire découvrir ces recettes au pota, dont les larges feuilles vertes ont trouvé là une seconde jeunesse qu’on n’imaginait pas.