Perroquet des Tuamotu ouest
Perroquet des Tuamotu ouest
Rassurez vos bambins, il ne s’agit pas de lever les filets de Picchu (le célèbre perroquet de Tao des Cités d’or), mais bien ceux du fameux poisson de lagon. Sa palette de couleurs vives, bleu profond griffonné de rose, d’orange ou de vert et son bec crochu, abritant deux puissantes mâchoires dures comme de la pierre, lui ont valu ce surnom de poisson perroquet. Son passe-temps favori consiste à nettoyer les patates de corail de leur corail mort, souvent envahi d’algues ou de mousses végétales. Son rôle dans la protection du corail est considéré comme essentiel et, dans les régions où il se raréfie, sa chasse est interdite. Ce n’est pas le cas de nos eaux des Tuamotu où il foisonne et où sa population doit être régulée pour ne pas entraver le développement d’autres espèces.
A Ahe, les perroquets, de leur nom local si poétique Uhu (ou Kutu) manea, ont été pêchés proche de la passe (ava) Tiareroa, dans un aua, partie arrière du parc à poisson. Nous relâchons les plus petits mais aussi les plus gros, susceptibles d’être porteurs de la ciguatera (ou gratte, dont la toxine est toujours indétectable) et piégeons les perroquets de taille moyenne, assez fâchés de s’être laissés prendre si facilement, et qui battent l’eau de leur nageoire et sautent avec vigueur. Ramenés à la pension, vidés, écaillés, congelés, leur retour vers Tahiti s’est fait en soute, dans la glacière toujours prête à rapporter des richesses des îles ou atolls. Car la chair du perroquet est intéressante pour sa fermeté et son goût bien iodé.
Les filets levés correctement, en faisant attention à retirer toutes les arêtes, vous vous régalerez.
